![]() |
![]() |
![]() |
La
création du Conseil souverain |
Structures administrative de la Nouvelle-France | Augustin
de
SAFFRAY de Mézy, gouverneur de la Nouvelle-France de 1663 à 1665 |
Sources
: Charles Walter Simpson / BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES Canada / C-013950 in http://www.recitus.qc.ca/images/main.php?g2_itemId=663 |
Sources
: http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/ HISTfrQC_s1_Nlle-France.htm |
Sources: http://www2.ville.montreal.qc.ca/
archives/portraits/en/cards/P1464.shtm |
![]() |
Couvent des Soeurs de la Providence, rue Albert 1er à La Rochelle, congrégation qui administrait l'ancien hospice Saint-Joseph de la Providence d'où sont parties les 25 premières Filles du roi en 1663, aujourd'hui l'emplacement est occupé par le lycée Fénelon Notre-Dame. |
Suite
du Neptune françois, ou atlas
nouveau
des cartes marines
(cota CA-11-3-R) Biblioteca
Nacional de Portugal
|
Schéma
sur le nombre d'hommes
et
de femmes célibataires en 1665 |
Sources : Collection de l’auteur, mars 2008 | Sources : http://www.bnportugal.pt/ et http://purl.pt/23070/1/index.html#/16/html |
Sources : Service
national du RÉCIT de l'univers social
in
http://www.recitus.qc.ca/images/ |
1663
Un nouveau
gouverneur pour la
Nouvelle-France et une rébellion à Plaisance
L'historien J.-Roger Comeau
écrit dans la biographie du capitaine Nicolas
GARGOT de La Rochette
dit
Jambe
de bois
dans
DBC (1) que tous les
passagers pour Québec se sont embarqués sur le
navire du roi l'Aigle
d'Or. Une
commission est accordée au capitaine le 28 mars 1663 pour
Terre-Neuve et le
Canada. Puis elle est enregistrée le 26 avril suivant à
l'Amirauté de La
Rochelle (2). Ensuite le 4 mai suivant il reçoit un ordre et
des instructions
pour le voyage de son navire et du Jardin
de
Hollande (3).
Parmi les passagers il
y a à bord le nouveau gouverneur et lieutenant général de la
Nouvelle-France, Augustin
de SAFFRAY de Mésy,
l'évêque de Pétrée, François
de
LAVAL, qui
revient d'un voyage en
France, le secrétaire du gouverneur d'Avaugour, Louis
PÉRONNE de Mazé
et le commissaire
envoyé par le ro i pour faire rapport
sur le Canada, Louis
GAUDAIS de Dupont.
Le Journal des Jésuites de 1663
mentionne que ces derniers sont arrivés le 15 septembre
dans une chaloupe
venant de Tadoussac.
Le legs des Filles du roi, « les mères de la nation québécoise »
Les Filles du roi en 1663 se sont embarquées
comme
tous les autres passagers pour Québec dans l'un des
deux navires
du roi venus directement sans escale dans le fleuve
Saint-Laurent, soit
l'Aigle
d'Or de Brouage, et sont arrivées à Québec le 22
septembre 1663, comme le
mentionne le Journal des Jésuites.
Dans son autobiographie écrite en 1697-1698, Marguerite BOURGEOYS, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame, est selon Yves Landry, la première à avoir employer l'expression « Filles du roi » pour désigner les filles à marier envoyées par le roi trente ans plus tôt. L’historien Étienne-Michel Filion, qui a publié une vie de la religieuse en 1853, a écrit sur le sens qu’elle en donne : « elle désigne sous le nom de filles du roi de jeunes personnes que le roi faisait élever à l'hôpital général de Paris, toutes issues de légitimes mariages, les unes orphelines et les autres appartenant à des familles tomées dans la détresse ».
La
contribution des Filles du roi, surnommées avec raison les «
mères de la nation québécoise », dans l'histoire de la
Nouvelle-France a été
exceptionnel. La plupart des Québécois ont dans leur
généalogie au moins une,
et parfois même plusieurs, de ces filles. L'arrivée
des Filles du roi et
des soldats du régiment de Carignan-Salières a fait
passer la
population de la Nouvelle-France de 3200 habitants en
1663 à 6700 en 1670.
Durant la période 1663-1673 il y a eu 835
mariages d'immigrantes dont 774
pour ces filles. Elles ont servi à établir l'équilibre
des sexes dans la
colonie. Avant l'arrivée de ces filles à marier le nombre de
femmes mariables
était dérisoire et les hommes célibataires n'avaient le
choix que de
repasser en France ou de courir les bois. Les candidats
au mariage
étaient, selon les années entre 1640 et 1670, de six à
dix-huit fois plus
nombreux que les candidates nubiles. Après cette
période la proportion
d'hommes mariables par rapport aux femmes n'était plus que
de deux pour
un. Toutefois la fin abrupte de l'envoi de contingent
annuel de Filles du
roi après 1673 a empêché au minimum 500 hommes encore
célibataires en
surplus à la fin de 1679 de trouver une épouse. De
plus la pression
matrimoniale, sur de très nombreuses Canadiennes à
peine pubères pour
épouser des hommes beaucoup plus âgés, ne s'est pas relâché
de sitôt. Les Filles du roi ont aussi joué un rôle
historique
fondamental en précipitant l'émergence du français comme
langue d'usage commune
dans la colonie. Venant en grande majorité, à 58 pour
cent, de régions
francisantes c'est-à-dire où l'on parlait une variante ou
l'autre du parler de
l'Île-de-France, en tant que mères avec leur nombreuse
descendance elles ont
servi de catalyseur linguistique. Dans le temps seulement
un Français sur
cinq en France était francisant, les quatre autres étaient
patoisants.
Toutefois malgré leur remarquable
fécondité il semble, d'après
certains rapports administratifs que plusieurs de ces
femmes, nées en ville, étaient
mal préparées et n'étaient pas assez robustes, pour le travail
et la vie
ardue à l'époque, sur une ferme canadienne.
Premier contingent de chevaux embarqués pour Québec
Le 22
septembre 1663 cinq chevaux sont débarqués des vaisseaux
du
roi à Québec.
Selon l'état de la dépense faites pour le radoub et
l'armement
des navires du roi, l'Aigle d'Or
et
le Jardin
de Hollande, l'achat de « quatre cavalles * plaines et un
cheval qui servira d'estalon
pour les porter audit lieu de Québec
[a
coûté] la
somme de BIIICLT », soit 800 livres tournois.
Embarqué sur l'Aigle
d'Or
c'est le
premier contingent de chevaux envoyé pour Québec. D'autres
contingents de
chevaux viendront grossir le groupe en 1665, 1667 et 1669.
Ils sont distribués
aux gentilshommes et habitants ayant le plus contribué au
défrichement et à
l'agriculture, qui les utiliseront pour les travaux des
champs et le transport.
Se multipliant assez rapidement et presque sans aucun
apport de sang étranger
jusqu'à la Conquête (un petit commerce de chevaux avec la
Nouvelle-Angleterre
se fera dans les années 1730), ils seront 683 en 1698,
5063 en 1720 et 12 000
en 1760. Ils sont les ancêtres du cheval canadien. Fruit
d'une sélection
naturelle seuls les plus robustes ont pu survivre
aux rigueurs du climat
et aux privations d'une colonie naissance. Cette misère et
ces épreuves ont
amené une réduction de leur taille mais par contre les a
doté d'une résistance
à toute épreuve. Leurs descendants demeurent grâce à un
tel passé, les plus
rustiques, les plus robustes et les mieux adaptés au pays.
Désigné cheval
national par le Parlement canadien en 2002, toutefois
avec moins de 1000 chevaux
à travers le monde, cette race de chevaux a failli
disparaître deux fois ces
dernières années. Premier Conseil souverain
********* |
---|
No | Navires | Tge | Maître | Proprio | Armateur | Provenance | Destination | Retour |
764 | L'Aigle
Blanc
ou
L'Ange Blanc, de La Rochelle ou de Flessingue |
80 Tx |
|
Frs PERON |
Pre GAIGNEUR | La Rochelle |
|
|
765 | Le
Phoenix,
de
Flessingue |
200 Tx | Guillaume
HEURTIN,
capitaine |
Jehan BOSSEMAN | idem | Canada, pêche, Qc (p-ê) 30 jun, (p-ê) d 23 jul | ||
766 | « navire de Nicolas DENYS » | Nicolas DENYS | France
d
début mai |
Acadie dép oct | ||||
767 | Le Taureau | 300 Tx | Élie RAYMOND, capitaine | Frs PERON | Frs PERON, Jn GITTON | La Rochelle d 10 mai |
Québec 24
jul, d 19 sep |
LR 20 oct |
768 | « vaisseau de Normandie » | Québec
30 jul,
d 6 sep |
||||||
769 | « barque anglaise » |
|
|
|
|
Québec
30
jul |
|
|
770 | L'Aigle d'Or, de Brouage | 300 Tx | Nicolas GARGOT de La Rochette dit Jambe-de-bois | Le roi | La Rochelle | Québec 22 sep, d 26 oct |
||
771 | Le
Jardin de Hollande, de Brouage |
300 Tx | Jean GUILLON de Laubiatel | idem | La Rochelle d 3 jun |
Terre-Neuve, Qc 22 sep, d 26 oct |
No | Membres d’équipage et passagers | Observations diverses | Sources | ||||
764 |
|
Le
30 juin le vaisseau de M. GAIGNEUR arrive
(peut-être ce navire ou le Phœnix)
et
l’ancien gouverneur de la Nouvelle-France,
Pierre
DUBOIS, baron d'Avaugour,
repart pour la France dans ce vaisseau le 23 juillet. Il est
accompagné par son
lieutenant Augustin
DESCARTES, sieur
de Mesnil. |
DGFQ
: 366-367 NNCC : 133 Cherbonnier 1663, 23/03/1663 (LR)RJ,
47 : 304 |
||||
765 |
idem |
Pierre
GAIGNEUR
loue le navire pour 925L par mois au capitaine
hollandais Jehan
BOSSEMAN, de Flessingue plus 120L pour
le capitaine. Le 30
juin le vaisseau de M. GAIGNEUR arrive (peut-être ce
navire ou l'Aigle Blanc)
et l’ancien gouverneur de la
Nouvelle-France, Pierre
DUBOIS, baron d'Avaugour,
repart pour la France dans ce
vaisseau le 23 juillet. Le navire est commandé par le
capitaine Guillaume
HEURTIN. |
NNCC : 180 BMUN
de L.R., Moreau 1662,
08/12 (LR); Teuleron 1663, 23/04 (LR) liasses Moreau 1662, 08/12 (LR); Teuleron 1663, 23/04 (LR) |
||||
766 |
Voyage
annuel du navire de Nicolas
DENYS pour la pêche et la traite. |
Nicolas
DENYS
in DBC en ligne |
|||||
767 |
Passagers départ : - * PÉRONNE, sieur Du Mesnil, Jean |
Le
26 avril 1663 (gr. Savin) Jean
LEMELIN dit Tourangeau,
Mre menuisier demeurant à Québec, consent une
obligation de 207L
4S à François ROY, Mre
menuisier de La
Rochelle, pour la vente et la livraison d’un Tx
de vin, d’un manteau
de drap, d’un certain nombre de paires de bas, etc. Au bas
de l’acte en date du
9 juin 1655 ce dernier reconnaît avoir reçu du Sr
LEMELIN par
l’intermédiaire de Jean
GITTON, marchand de La Rochelle, 14 livres
et 12 onces de castor gras à 14L la livre. Le
même jour (gr. Savin) Jean
LEMELIN consent une autre obligation à Abel
POTHIER, marchand de La Rochelle, de 55L
pour des souliers neufs
qu’il doit emporter avec lui dans le Thoreau. |
AG-ERNF :
149 DGFQ :
161, 636, 661, 896, 1079 RHAF,
4 : 496; 6 : 391-392 RJ,
47 : 304 Louis
ROUER in DBC en
ligne NNCC :
206 Cherbonnier
1663, 24 et 26/04;
1665, 30/03 (LR) Web
Michel
Robert |
||||
768 |
Le
30
juillet le « vaisseau de Normandie » jette l’ancre à Québec
avec une « barque
anglaise » qui portaient sept
Français rescapés des Iroquois. Il repart pour la France le 6
septembre avec le
père jésuite
Charles SIMON, arrivé
au
pays en novembre 1662. |
RJ,
47 :
306 |
|||||
769 |
Une « barque anglaise »
portant sept
Français sauvés des Iroquois arrive à Québec le 30 juillet
avec le « vaisseau de
Normandie ». |
idem |
|||||
770 |
-
un aumônier -
un chirurgien -
55 hommes d’équipage dont 12
officiers mariniers, 43
matelots et soldats
Passagers arrivée : -
225 passagers pour Québec
dont 35
|
La
nouvelle de la venue des
deux vaisseaux de guerre du roi vint à Québec le 7
septembre. Il y a à bord des
navires 35 jeunes femmes soit le premier contingent de
Filles du roi. Parmi les
autres passagers, l’évêque Le
Petrée (François de
LAVAL) et le secrétaire du gouverneur d’Avaugour,
Louis PÉRONNE, sieur de
Mazé, arrivent en
chaloupe de Tadoussac le
15. D'après J.-Roger Comeau dans DBC en plus de Mgr de LAVAL il y a
à bord le nouveau gouverneur et
lieutenant général de la Nouvelle-France, Augustin
de
SAFFRAY de Mésy et le commissaire envoyé par
le roi pour faire
rapport sur le Canada, Louis
GAUDAIS de Dupont.
Les deux navires du roi accostent le 22 septembre. La
traversée dut être assez
pénible puisque 60 des passagers moururent en mer, 75 furent
laissés à
Terre-Neuve et les 159 autres qui débarquent à Québec, sont
dans un état
lamentable. Le conseiller Louis ROUER de Villeray
signale au roi dans
une lettre datée du 18 juin 1664 qu'il n'y avait que 20
hommes prêts à
travailler, les autres si faibles qu'ils tenaient à peine
sur leurs pieds.
D'ailleurs 38 des passagers furent conduits à l'hôpital et
12 y moururent. Le
Conseil souverain prit la décision de retourner en
France une dizaine de
personnes qui ne s'était pas bien intégrés au milieu de
travail dont Pierre
JEAN en tête de liste. Ils sont peut-être
repassés en France dans l'Aigle
Blanc de Flessingue
en 1664. Les
vaisseaux du roi
repartent le 26 octobre mais « le nord-est étant survenu ils
furent arrêtés
tout proche jusqu'au 28 ». |
BAC
: ACF, ANOM, COL C11A 113/fol.3-8 FDR
: 126 Jugements
et délibérations du
Conseil souverain : 201, 202 Nicolas
GARGOT in DBC en
ligne Les
Quatre Frères Jean :
105-108 Moreau,
1664, 06/04 (LR) |
||||
771 |
-
un aumônier -
un chirurgien -
31 hommes d’équipage dont 8
officiers mariniers, 24
matelots, soldats |
Des
deux navires du roi partis de La Rochelle seul le Jardin
de Hollande aborde à Plaisance. L’hiver
précédent les soldats de la
garnison ont assassiné le gouverneur, frère du capitaine GUILLON, et l’aumônier
du fort, puis ont commencé
de s’entretuer. Quelque uns des coupables sont capturés par
le capitaine qui
les ramène à Québec. GARGOT
fait alors
leur procès et fait pendre un des assassins sur un râdeau. |
BAC : ACF, ANOM, COL C11A 113/fol.3-8 Les Quatre
Frères Jean : 105-108 Moreau,
1664,
06/04 (LR) RJ,
47 :
308 NNCC
:
164 |
* Cavalle.
s. f. La femelle du cheval. Beele grande cavalle. Faire
couvrir, faire saillir une cavalle. cette cavalle a esté
couverte d'un bel
estalon, elle est pleine.
Cette
cavalle a pouliné, a mis bas. boucler
une cavalle.
Sources :
Dictionnaire de l'Académie française,
1st Edition (1694) in
http://www.lib.uchicago.edu/efts/ARTFL/projects/dicos/ |
Code
de
couleur des navires
|
marchands français | royaux | cabotage |
construits
en Nouvelle-France |
anglais | autres Européens |
pêcheurs |
|
prises
anglaises ou autres |
aux Antilles et autres îles |
à la baie d’Hudson et/ou au nord |
corsaires, flibustiers et pirates |
combats,
captures et/ou mutineries |
avaries, échouages, naufrages et tempêtes | maladies et/ou décès |